St Thomas' Hospital

Tous les trois, nous étions enfin arrivés au St Thomas’ Hospital, un des centres de soins les plus reconnus d’Angleterre.
A peine arrivé, deux infirmières nous sautèrent dessus. Elles déposèrent Harold sur un brancard et l’emmenèrent ensuite dans une pièce. Je leur montrai mon badge pour pouvoir aller avec elles. Pendant ce temps Maya resta dans le couloir à attendre.

Toutes les trois, nous apportèrent les soins nécessaires à Harold. Celui-ci était encore dans le coma. Avec l’expérience j’avais appris à garder mon calme lors d’importante intervention.
On l’emmena ensuite en soins intensifs qui se situer au 3éme étage. Ils ne nous restaient plus qu’à attendre son réveil et à partir de ce moment là nous pourrions déterminer de son état.
Je resta auprès de lui un instant, pour lui parler. Son état et sa posture dans son lit me rappeler énormément toutes les interventions qu’avait dû subir ma sœur. Souvent je restais assise à côté d’elle, lui tenant la main. A son réveil, celle-ci me remerciait toujours d’avoir veillé sur elle.

Plus tard, je rejoins Maya qui était toujours en bas en train d’attendre. Je lui annonçai l’état d’Harold, celle-ci avait l’air inquiète, trop inquiète. Je profitai de l’absence d’Harold pour régler mes comptes avec elle et lui demanda de partir, cela ne servait à rien qu’elle attende ici.

Arrivés à St Thomas, Lee part avec Harold et moi je dois rester dans le couloir à les attendre, et puis quoi encore, je n'fais pas potiche moi. Si Lee a eu le droit d'entrer, c'est parce qu'elle possède un badge spécial. Il va donc falloir ruser. Discrètement je file vers une salle de soin juste à côté de la salle d'attente, et je vole une séringue de tranquilisant et de somnifères.
Quelques dizaines de minutes après, Lee sort de la chambre et vient me voir. Elle me dit que je n'ai rien à faire ici, que je n'suis qu'une petite putain, et que tout ça est d'ma faute. Elle me demande même de partir. Je m'approche d'elle, la regarde droit dans les yeux, et lui injecte le liquide dans le bras. Evidemment j'ai tellement l'habitude de me piquer que j'ai bien visé sa veine. Et alors qu'elle est semi-consciente je l'embrasse et j'lui dis qu'elle aussi elle aime bien la putain. JE SUIS HORS DE MOI. Jamais plus on n'me traitera de la sorte. Jamais.
A peine est elle endormie que je lui dérobe son laissé-passé et que j'cours en direction de la chambre d'Harold. Quand j'arrive il est endormi, et ça m'fait horriblement peur. Et si elle avait raison, si tout cela était d'ma faute. Je commence à trembler je n'arrive plus à m'contrôler, je fais une crise d'angoisse, comme lorsque j'étais gamine. Heureusement il m'reste un trip sur moi, de quoi m'apaiser. Je pars dans mon délire et j'ai horriblement envie d'Harold. Tellement que je n'peux contrôler mon désir.. Je me jette sur le lit, et lui fait une f***ation. Voilà de quoi lui procurer du plaisir, même dans son coma, sait-on jamais! Je commence à l'embrasser, à lui mordre les lèvres et je lui fais l'amour comme jamais personne ne lui a surement fait...

Complètement assommée, je me réveillai dans un petit local de l’hôpital. Mes souvenirs étaient bref mais je me souviens très bien du geste de Maya, d’une seringue et d’un picotement dans mon bras droit. Instinctivement je mis ma main sur ma poche, mon badge ni était plus. Je dévala le couloir et monta jusqu’au troisième à toute allure. En entrant, je vis cette petite conne qui été allongé à cotés de lui :

- Espèce de salope, dégage de là, descend de ce lit et rhabille toi petite putain. D’abord tu le shoutes et ensuite tu le niques, c’est sur c’est plus facile pour toi de baiser un mec inconscient car vu ta gueule et ta cervelle tu dois pas en baiser beaucoup des mecs comme lui. MAIS DEGAGE BORDEL, DEGAAAAGE, hurlai-je les yeux en larmes et la voix en colère.

Soudain, le visage d’Harold se réveilla.

D'un seule coup mes yeux s'ouvrirent, je découvre un univers inconnu. Une jeune fille à mes côté toute nue et Lee qui hurle.

Je suis nu, qu'est ce que j'ai fais ? Je ne pouvais rien contrôler, pourtant je me rapelle vaguement avoir eu des sensations, du plaisir mais sans pourvoir le contrôler.

Lee s'approche de moi, les larmes aux yeux, elle me touche le visage. Pendant que la fille du bar, celle qui m'a fait prendre de la poudre, s'habille. Je me souviens, quand j'ai sniffer dans les toilettes de leur squatte, j'ai eu des halucinations et je suis parti je ne sais où, je me voyais voler.

Maintenant je suis sur ce lit, et je ne comprend plus rien. Les infirmières et les médecins arrivent, ils se demandent ce qu'il se passe. Lee leur explique que la fille m'a violé, je me sens bizarre et abusé.

On a abusé de moi durant mon inconscience. J'ai tout perdu, toute ma fierté et mon intégrité, je ne suis plus rien.

Et tout d'un coup, alors que j'étais tranquillement allongée auprès d'Harold, Lee arrive, hystérique. Et je n'comprends plus rien. Elle prononce des mots qui m'blessent au plus profond d'moi. J'suis comme anesthésiée, indifférente, j'ai l'impression que mon esprit se sépare de mon corps et j'ai une espèce de monstre devant moi. Je n'suis qu'une gamine paumée, et qui est tombée dans l'excès et qui n'est plus capable d'se contrôler. La scène se passe devant moi mais j'ai l'impression d'être spéctatrice. J'me sens faible d'un coup, et je ne maitrise plus rien. Je sens juste qu'il faut que je parte le plus vite possible. Je prends mes affaires, me rhabille à la va vite et m'enfuis. Les larmes coulent. Je franchis la porte du couloir et j'entends déjà les médecins arriver... J'me demande ce qu'il va se passer...

Je ne veux pas rester ici, dans cette chambre macabre, je veux partir, rentrer chez moi ou chez Lee. Je veux etre avec elle, je veux qu'elle me rassure. Etre en sécurité, puisque méme dans un hopital on ne l'est pas.

Lee demande aux infirmières et aux médecins si elle peut m'enmener chez elle, elle dit qu'elle a tous les soins nécessaire et que c'est là que je serait le mieux.

Ils hésitent un instant et voyent que je suis mal ici, que je veux partir. Il me laisse alors sous la résponsabilité de Lee. Elle signe les papiers d'autorisation de sortie et on file chez elle.

Dans la voiture, je lui dis que je me sens sali et que je ne veux pas affronter cette souffrance. Elle me soutient et me dis qu'on va y arriver tout les deux. Elle sera là quoi qu'il arrive.
Je fini par lui dire ce qui me venait à coeur, quelque chose de sincère:

- Lee, je t'aime.