maya

Moi c’est Maya, j’ai 17ans. Je ne suis pas bien grande, très mince, j’ai des beaux cheveux bruns/châtains rasés par le dessous et les yeux noisette. J’suis percée à la lèvre et puis aussi tatouée, un beau tribal dans le bas du dos et un code barre à la nuque. Des bracelets plein les bras, et un tas de vêtements bien trop grands. Je vis à Londres depuis un an. Avant, j’habitais Leeds dans le nord du pays (yorkshire) avec mes parents et mon petit frère. J’avais une vie paisible, j’allais au lycée de la ville, le problème je crois c’est que j’avais une tonne de copains, mais pas réellement d’amis. En apparence j’avais la vie parfaite. Et puis j’ai déraillé, et j’ai fais des conneries. Mes parents m’ont alors mis à la porte par défi, ils n’pensaient pas que je tiendrais 15 jours dehors. J’ai résisté, et la liberté ça m’a plu. Quand on goûte à la liberté on n’peut plus s’en passer, c’est la pire des drogues la liberté. Et puis une nuit j’ai voulu partir voir du pays. Après plusieurs semaines de galère j’suis arrivée à Londres j’ai découvert les quartiers pauvres, ces quartiers « craignos » qu’ils disent. Une bande de zonards m’a accueillie et depuis je les ai plus quitté. J’vis maintenant à la fois partout et nul part, mais surtout dans un vieil appart’ désaffecté qu’on a réaménagé avec les copains. C’est maintenant un beau petit squat à Camden Town et tout le monde y passe comme il veut...
Je suis de ces nanas qui n’ont peur de rien, qui sont excessives, et qui prennent leur vie pour un jeu. La douleur et la décadence qui est devenue surement trop forte m’ont rendu indifférente. J’mange à peine, je bois et je fume sans doute trop, et forcément je n’arrive plus à m’sortir de la drogue. J’erre dans les rues et j’me nourris des regards des gens, on ne dirait pas comme ça mais j’suis sensible et émotive. J’ai appris à ne plus m’attacher parce que j’ai bien trop souffert. Plus personne ne m’écrase puisque c’est maintenant moi qui utilise les autres, et surtout les hommes que je dévore sans scrupule. Et de toute manière y’a mes « grand-frères « qui veillent sur moi et qui sont près à tout. Sinon, j’adore l’endroit où je vis, me balader dans les rues, et rencontrer des gens. D’ailleurs des gens j’en rencontre chaque fois qu’on s’produit, on a un petit groupe de keupon, enfin c’est surtout un groupe de copains, je suis la chanteuse et putain c’que je m’éclate. Ma vie est simple, je vis de musique de drogue et de sexe et puis accessoirement de l’argent que les bons cœurs veulent bien m’donner, mais je la troquerai pour rien au monde...